Comment fonctionne un parapente et comment se déroule un vol : guide simple pour comprendre

Parapente avec voile orange

Un aéronef léger, sans moteur, piloté par un jeu d’équilibre

Le parapente est un aéronef très simple dans sa forme, mais basé sur des principes aérodynamiques utilisés dans toute l’aviation, il est composé d’une voile, de suspentes et d’une sellette dans laquelle s’installe le pilote.
La voile agit comme une aile souple : elle se gonfle grâce à l’air qui entre par l’avant lors de la mise en mouvement, créant une pression interne qui lui donne sa forme, cette pression permet à la voile de porter le pilote et de lui offrir la possibilité de contrôler sa direction et sa vitesse.

Le parapente ne possède pas de moteur, Il utilise simplement l’air en mouvement créé par le déplacement et les caractéristiques du relief pour décoller, se maintenir en l’air et se déplacer.


Comment une voile de parapente crée de la portance ?

Pour qu’un parapente vole, il faut deux choses : une voile correctement gonflée et un écoulement d’air qui circule autour d’elle, lorsqu’elle avance dans l’air, la forme de la voile crée une différence de pression entre sa face supérieure et sa face inférieure.
Cette différence génère ce qu’on appelle la portance, c’est-à-dire la force qui permet au parapente de s’élever ou de ralentir sa descente, exactement comme un avion.

La voile est conçue pour rester stable :

  • la face avant possède des ouvertures où l’air entre ;
  • l’air circule dans des caissons ;
  • la structure interne maintient une pression constante ;
  • le pilote contrôle les bords arrière grâce aux commandes.

Ce principe est proche de celui d’une aile d’avion, mais appliqué à une structure souple.


Pourquoi doit-on courir pour décoller ?

Le parapente ne peut pas “s’envoler” à l’arrêt (sauf si il y a assez de vent de face, mais restons basique pour cet article) : il a besoin d’un flux d’air régulier pour que la voile se gonfle correctement.
La course sert à deux choses :

  1. Mettre la voile en pression
    En avançant, le pilote permet à l’air de s’engouffrer dans la voile, plus la pression augmente, plus la voile prend sa forme profilée.
  2. Créer une vitesse d’écoulement suffisante
    Tant que la voile n’avance pas assez vite dans l’air, elle ne génère pas assez de portance. La course compense l’absence de moteur, jusqu’au moment où la voile devient capable de soutenir le pilote.

Une fois la portance suffisante, la voile “allège” le pilote, puis le soulève. La course se termine naturellement quand les pieds quittent le sol.


Parapente au coucher de soleil

Comment dirige-t-on un parapente ?

Le pilotage se fait principalement avec deux commandes, appelées freins, tenues dans chaque main.
Les bases sont simples :

  • Tirer légèrement à gauche → la voile tourne à gauche
  • Tirer légèrement à droite → la voile tourne à droite
  • Tirer symétriquement les deux freins → la vitesse diminue et la descente s’accentue
  • Relâcher les commandes → la voile vole plus vite et plus droit

Ce fonctionnement repose sur une modification de la forme de la voile, quand on tire un frein, on agit sur le bord de fuite, qui est l’arrière de la voile, ce qui modifie la trajectoire comme un gouvernail, cela ne demande pas de force, mais de la précision, le pilote utilise aussi son poids, en s’inclinant légèrement dans la sellette, pour accompagner la rotation.

L’ensemble crée une direction fluide, stable et intuitive une fois en vol.


Comment se déroule un vol en parapente ?

Le vol en parapente se déroule toujours en plusieurs étapes bien définies.

1. Préparation au sol

Le pilote s’équipe correctement selon la saison et s’habille chaud si il veut voler en parapente en hiver puis, installe la voile, vérifie les suspentes, la sellette, les mousquetons et les conditions aérologiques, puis, Il observe le vent, car un bon alignement facilite le gonflage et évite une voile déséquilibrée.

2. Gonflage et décollage

Selon la pente, il existe deux techniques de gonflage :

  • Face voile (le pilote regarde la voile)
  • Dos voile (le pilote regarde vers la pente)

La voile se gonfle, se place au-dessus du pilote, puis celui-ci commence sa course, lorsque la portance devient suffisante, la voile soulève le pilote et le vol commence.

3. Prise en main du vol

Une fois en l’air, le pilote se met en position assise dans la sellette, les premières secondes servent à stabiliser la trajectoire et vérifier que la voile est bien gonflée.
Le vol peut être calme ou profiter des thermiques (colonnes d’air chaud) ou du dynamique (vent frappant un relief), ce qui permet de gagner de l’altitude et rester en l’air plus longtemps.

4. Navigation

Le pilote suit une trajectoire adaptée aux conditions du jour. Il peut évoluer en ligne droite, réaliser de larges virages et, s’il maîtrise, utiliser les courants ascendants pour remonter.
Un vol classique dure entre 10 et 20 minutes, plus en été lorsque les ascendances sont présentes.

5. Approche et atterrissage

Avant l’atterrissage, le pilote prépare une approche : une série de trajectoires ordonnées pour se présenter correctement face au vent et au terrain.
En finale, il ralentit progressivement en tirant les freins, ce qui réduit la vitesse au sol. Les pieds touchent doucement la piste d’atterrissage et la course se termine.


Parapente avec voile violette

Ce que ressent la voile pendant le vol

La voile est constamment en train de chercher un équilibre. Elle réagit au vent, aux variations d’air, au poids du pilote et aux commandes.
Quelques principes simples permettent de comprendre son comportement :

  • Si l’air monte, la voile monte (thermique).
  • Si l’air descend, la voile descend plus vite (déclenchements, dégueulantes).
  • Si le pilote tourne, une partie de la voile ralentit et l’autre accélère.
  • Si les commandes sont relâchées, la voile avance plus vite et devient plus stable.
  • Si les commandes sont tirées, la vitesse diminue et la trajectoire devient plus serrée.

L’idée n’est jamais de forcer la voile, mais de l’accompagner. Le parapente vole naturellement et le rôle du pilote, ou du moniteur lors d’un vol en parapente tandem, est d’ajuster légèrement la trajectoire, pas de lutter contre la voile.


Pourquoi la voile reste-t-elle stable ?

La stabilité vient de plusieurs éléments de conception :

  • la forme interne de la voile, composée de caissons qui répartissent l’air ;
  • la pression interne qui reste supérieure à la pression extérieure ;
  • la répartition du poids du pilote sous le point d’accroche ;
  • la longueur et la symétrie des suspentes ;
  • la vitesse minimale nécessaire à la portance.

Même si la voile est souple, l’ensemble crée un système naturellement stable tant que le vol reste dans ses limites normales.


Comprendre les courants ascendants en parapente

En vol, un parapente ne se contente pas de descendre doucement : il peut aussi monter grâce aux courants ascendants, ces mouvements d’air vertical jouent un rôle essentiel dans la durée d’un vol. Le premier type est le courant thermique, créé lorsque le soleil chauffe différemment certaines zones du sol, l’air chaud s’allège et monte en colonne, lorsqu’un parapente entre dans cette zone, la voile est portée vers le haut, le pilote ressent souvent un soulèvement progressif et un léger changement de pression dans la sellette.

Le second type est le dynamique, généré par le vent qui rencontre une montagne, une crête ou une pente, l’air est alors dévié vers le haut, créant une zone ascendante stable tant que le vent reste constant. Ce phénomène permet d’effectuer de longs vols le long des reliefs.

Pour un débutant, l’idée n’est pas d’exploiter ces mouvements de manière technique, mais de comprendre que la montagne n’est jamais “plate” pour l’air : il circule, monte, redescend. La voile suit naturellement ces variations, ce qui explique pourquoi certains vols durent seulement quelques minutes alors que d’autres peuvent se prolonger bien plus longtemps lorsque les conditions sont favorables.

Le but pour un pilote de parapente est de capter ces courants et d’y rester dedans le plus longtemps possible pour prendre un maximum d’altitude afin d’allonger le vol et les distances parcourues.


Une activité encadrée, accessible et progressive

Le parapente peut être découvert par un vol biplace avec un moniteur, pour apprendre à voler seul, la progression se fait en école, par étapes : gonflage au sol, premiers décollages sur pente école, vols guidés radio, puis autonomie en fin de formation.

La réglementation française encadre la pratique via des moniteurs diplômés et des sites autorisés. La météo joue un rôle essentiel : un vent trop fort, trop turbulent ou mal orienté empêche le décollage.


Un aéronef simple mais basé sur des principes avancés

Le parapente repose sur trois notions clés simples mais fondamentales :

  1. La portance : créée par la différence de pression autour de la voile.
  2. La vitesse : indispensable pour maintenir cette portance.
  3. L’équilibre : assuré par la position du pilote et la réaction de la voile.

Ces trois éléments suffisent pour comprendre pourquoi le parapente vole, tourne et reste stable.


FAQ – Comprendre le fonctionnement du parapente

Un parapente peut-il voler sans vent ?

Oui. Le pilote crée la vitesse initiale au décollage, et la voile avance ensuite grâce à sa finesse. Le vent facilite le gonflage mais n’est pas indispensable.

Pourquoi la voile d’un parapente ne s’effondre-t-elle pas ?

Parce que la pression interne est maintenue grâce à l’air qui entre dans les caissons. Tant que la voile garde une vitesse suffisante, elle reste ouverte et stable.

Peut-on tourner en parapente sans utiliser les commandes ?

Oui, en inclinant légèrement son poids dans la sellette, mais les commandes donnent un contrôle plus précis.

Combien de temps dure un vol en parapente ?

Entre 10 et 20 minutes en vol classique et baptême de l’air mais plus longtemps en été avec les courants thermiques, certains vols peuvent durer des heures si les conditions sont bonnes.

Est-ce que le vol en parapente est dangereux ?

Comme tout aéronef, le parapente exige une bonne analyse météo et un encadrement sérieux. Les vols biplaces et l’enseignement sont très encadrés en France.

Pourquoi ne tombe-t-on pas en parapente ?

Parce que la voile génère une portance égale ou supérieure à son poids tant qu’elle avance dans l’air.

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nicolas braun

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